Dans un monde où tout va vite, très vite, trop vite… On peut passer à côté de l’essentiel.
Pour redonner du sens à son existence, jeunes ou moins jeunes se lancent le défi de partir quelques mois, voire plusieurs années à l’étranger, pour embrasser une mission humanitaire.
Ainsi, chaque année, des milliers de français décident de s’engager auprès d’une ONG ou d’une association proposant des projets variés.
Devenir volontaire est une occasion formidable de fusionner aide humanitaire et voyage à travers le monde.
La découverte de nouvelles cultures permet l’enrichissement personnel par la rencontre des autres. Chacun peut apporter sa propre expérience de vie, ses compétences pour servir l’intérêt d’une mission commune.
Définir ce qu’est un voyage humanitaire
854 millions de personnes sont sous-alimentées, 1,6 milliard d’hommes n’ont pas accès à une eau saine… Ces quelques chiffres démontrent à eux seuls l’immensité de la tâche qui reste à accomplir.
Pour répondre aux situations d’urgence et apporter une aide sur place, des organisations se sont créées. On compte notamment les ONG (organisation non gouvernementale) qui sont des associations à but non lucratif d’intérêt public et qui ne relèvent ni de l’État ni d’institutions internationales. Par conséquent, leur indépendance garantit l’impartialité de leurs actions et leur permet d’intervenir malgré les instabilités économiques entre deux pays.
Pour fonctionner, les ONG ont besoin de volontaires. Ces derniers ont pour rôle de garantir le bon fonctionnement des projets, qu’ils soient humanitaires, de développement ou encore caritatifs.
Elles proposent généralement de payer les personnes via une mission humanitaire rémunérée dans le but d’attirer les meilleurs profils et d’augmenter l’attractivité des projets d’aide à l’étranger.
Pour ceux ne souhaitant pas faire partie d’un organisme, il est tout à fait possible de préparer un voyage humanitaire par soi-même tout en recherchant des donateurs privés pour financer son projet.
5 bonnes raisons de faire un voyage humanitaire
1 - Découvrir le monde
La plupart des missions humanitaires s’effectuent à l’étranger. On parlera de l’Afrique ou encore de l’Asie, deux zones en difficulté avec des populations qui souffrent très souvent d’une absence d’intervention étatique. Il faut donc avoir une certaine appétence pour le voyage et être prêt à se projeter plusieurs mois à l’étranger.
L’un des grands avantages de l’action humanitaire est que chacun peut y participer. Qu’importe son niveau scolaire ou son expérience professionnelle, le besoin est tel que tout profil est le bienvenu.
Que l’on soit étudiant, demandeur d’emploi, personne en reconversion professionnelle… Être volontaire à l’étranger est l’occasion de découvrir une nouvelle culture, de nouveaux paysages tout en accomplissant des tâches qui ont du sens pour soi mais aussi pour les autres. Se réinventer soi-même.
2 - Se réinventer soi-même
La routine du quotidien peut peser lourd. Le volontariat est un moyen de changer de vie temporairement et pourquoi pas de démarrer définitivement une carrière dans l’aide humanitaire.
En rencontrant l’autre, ses difficultés, ses défis, on apprend à relativiser sa propre existence. Une mission permet de grandir au contact des plus démunis.
Si la décision de tout quitter du jour au lendemain n’est pas toujours facile à prendre, ce choix ne sera néanmoins pas difficile à assumer. Il s’agit donc d’évoluer personnellement mais aussi professionnellement, tout en apprenant de nouvelles choses et en développant de nouvelles compétences qui seront des atouts une fois de retour dans l’Hexagone.
3 - Se rendre utile
Travailler dans l’humanitaire permet de mettre à profit ce que l’on a appris pour le transmettre aux autres. Les besoins en éducation, construction, santé, etc., offrent un panel assez large pour donner la possibilité à chacun de se retrouver dans un projet et d’y apporter une valeur ajoutée.
Comment trouver une mission humanitaire à l’étranger ?
Service civique humanitaire
Le service civique permet de partir en volontariat à l’étranger sur une période de 6 à 12 mois pour offrir son temps à ceux qui sont dans le besoin. L’avantage est de pouvoir bénéficier d’un cadre structurant en s’engageant avec des associations reconnues d’intérêt général.
Il faut avoir entre 16 et 25 ans (jusqu’à 30 ans pour les personnes en situation de handicap). Aucun diplôme ou expérience spécifique ne seront demandés aux futurs volontaires.
L’indemnité service civique est financée par l’Etat à hauteur de 473,04 euros par mois, à laquelle l’organisme d’envoi ajoute un montant de 107,58 euros.
Volontariat de Solidarité Internationale (VSI)
Le VSI est une autre solution pour partir dans le cadre humanitaire pour des projets variés comme l’éducation, l’action d’urgence ou des missions de santé publique.
La seule condition exigée est le fait d’avoir 18 ans ou plus. Contrairement aux autres engagements, le VSI n’impose pas d’âge maximum pour devenir volontaire.
L’indémnité VSI est de 100 euros minimum et varie en fonction des organismes d’envoi, des missions, du nombre d’années sur place, etc.
La mission ne peut pas excéder 2 ans mais la possibilité de renouveler plusieurs fois son contrat de volontaire permet de cumuler jusqu’à 6 années.
Service Volontaire Européen (SVE)
Parce que la possibilité de pouvoir contribuer à une mission importante doit être donnée à tous, le SVE offre des missions humanitaires pour les jeunes âgés de 17 à 30 ans, et là non plus sans condition aucune. La durée du contrat s’étend de 2 à 12 mois. Les projets se situent essentiellement en Europe avec une liste d’environ 50 pays, de quoi trouver la destination rêvée et le programme humanitaire qui convient.
Il est également possible de trouver un projet humanitaire en se rendant sur le site des ONG qui vous intéressent et en postulant les offres disponibles.
Le voyage humanitaire peut changer une vie, donner une nouvelle perspective et apporter sa contribution au monde. Il ne faut pas oublier qu’au-delà de l’aspect découverte et exploration, il s’agit d’un réel engagement. En effet, le volontaire est lié par un contrat qu’il devra respecter au risque de se voir demander le remboursement des frais engagés pour son départ.